Le baptème de "La Barkad"
Bon, pour tous ceux qui ne seraient pas au courant, "La Barkad" est le tout nouveau bateau de Matthieu, acheté à peine débarqués de l'avion qui nous ramenait de Nouvelle-Zélande.
Eh oui, depuis qu'il était l'heureux détenteur d'un permis bateau, il ne pensait plus qu'à ça : acheter une coque alu ...
Même si, officiellement, le bateau doit aussi servir à nos ballades en famille, j'avais que peu de doutes sur les réelles motivations de mon surfeur préféré ...
Ne serait-ce pas également ses déboires surfistiques en Nouvelle-Zélande (pas de vagues ou presque) qui l'avaient encore plus assoiffé de bonnes sessions de surf ?
Toujours est-il que notre jardin a rapidement vu fleurir une petite coque alu de 4 m de long, avec pare-soleil intégré et super moteur de 15 CV ! Vous pouvez rigoler, on sait que c'est un teuf-teuf, mais pour aller sur les spots de surf et se ballader en famille sur le lagon, on trouvait ça déjà pas mal ! En tous cas, Matthieu était aux anges et même encore maintentant, il reste de longs moments dans le jardin à le contempler ...
Il ne restait plus qu'à lui trouver un petit nom à ce nouveau jouet ! Bien sûr, ce n'est pas aussi difficile que de trouver un prénom pour un bout'd'chou mais on s'est quand-même creusé la tête quelques instants : les deux premières lettres de nos 4 prénoms "le Céib-mama" ? bof ... ; "La Barquasse" comme l'appelait Matthieu avant son acquisition ? pas mieux ...; "Mon Rêve", "Mon Bonheur" ? ringard ! ...
Pfff, pas facile !
Bref, on a opté pour un petit clin d'oeil à nos chères origines bretonnes : "La Barkad", ce qui signifie barque en breton. Ca sonnait bien, c'est simple et efficace : impecc', on l'adopte !
Une fois achetés les gilets de sauvetage et tout le matériel réglementaire nécessaire sur le bateau, nous avons pu étrenner La Barkad dès le week-end suivant.
Après une session de surf des garçons, nous avons tous embarqué pour un tour sur le banc de sable blanc de Taapuna, à l'ouest de Tahiti (de ce côté de l'île, le sable est blanc contrairement à notre secteur où il est très noir).
Tout d'abord, opération baignade et snorkeling sur le corail, avant d'aller se promener pour admirer la superbe vague de Taapuna, le mythique spot de surf où se déroulent les compétitions de surf à Tahiti.
Vus de la mer, les paysages sont différents ; on peut mieux voir les montagnes de l'île et le découpage de la côte. Malgré quelques nuages, l'eau est toujours aussi transparente ...
On profite du banc de sable pour arimer le bateau et pique-niquer tranquillement dans le bateau, ou les pieds dans l'eau, au choix !
Et à notre grande surprise, car on ne s'y attendait pas en se mettant à l'eau, nous sommes tombés sur un banc de dauphins venus jouer autour du bateau ! Les enfants étaient ravis et JB a même tenté une petite plongée avec eux mais ils ne se laissaient pas tout à fait approcher ...
Petit moment de plaisir improvisé ... Et pour une première sortie en mer, l'effet de surprise était plutôt réussi ... Un beau baptème pour La Barkad !
La semaine suivante, on opte pour une destination plus sauvage : la presqu'île de Tahiti (Tahitit Iti), à Vairao. Matthieu vient souvent y surfer avec le bateau, mais pour ma part, je n'avais pas encore eu l'occasion de pousser aussi loin sur la côte.
La presqu'île de Tahiti est réputée pour être le "vrai Tahiti", car plus réculée et plus préservée de la vie "urbaine" de Papeete ... L'endroit est donc paisible, sauvage, et la végétation y est différente, beaucoup plus présente. L'ambiance, plus tranquille, n'y est clairement pas la même que par chez nous, même si, pour autant, nous ne vivons pas dans une totale frénésie, loin de là !
Là encore, on rejoint les gars après leur session de surf matinale, direction la barrière de corail pour une bonne séance d'observation des fonds marins. Comme d'habitude, on reste tous bluffés par la richesse des habitants aquatiques du secteur et de leurs couleurs indescriptibles ...
On part ensuite se promener du côté de Te Ava Iti, un spot de surf réservé aux initiés.
On y jette l'encre pour pique-niquer sur le bateau, légèrement bercés par la houle qui vient mourir à cet endroit. Après une nouvelle baignade, on décide de regagner la cale, mais rapidement, on se retrouve ... en panne d'essence ... !!! Le gag ...
Matthieu, en bon élève de sa formation au permis bateau, avait pourtant calculé le nombre d'heures d'utilisation du bateau correspondant à une nourrice d'essence. Et, nous étions loin du compte, alors on ne s'est pas méfié ! Mais notre moteur a du être plus gourmand que prévu, et ça été la panne sèche !
Heureusement, nous étions à l'abri dans le lagon, pas trop loin de la côte. Les gars se sont donc courageusement mis à ramer mais on a beau dire, ce genre de bateau n'est pas franchement ergonomique pour être utilisé à la rame ! Un peu lourd ... ! Surtout que le léger contre-courant n'a pas épargné les bras des gars !
Bon, l'avantage, c'est qu'on a bien rigolé de la situation surtout lorsque j'ai essayé d'appeler un autre bateau pour qu'il nous remorque, en leur faisant de grands signes, ... auxquels ils ont gentiement répondu ... en nous faisant aussi de grands signes ! Tant pis ... on va continuer de ramer, alors !
Au bout de tout de même 1 heure de supplice pour les muscles des rameurs, déjà sollicités par la session de surf, on a fini par regagner le quai, sous le regard amusé des Tahitiens ...
Promis, on ne nous y reprendra pas ... !!!